au fil des jours, tricots, balades, histoire...
10 Novembre 2018
En cette veille de centenaire, je rafraîchis cet article, publié il y a 5 ans et dont une partie avait disparu...
Pendant les 4 années du conflit les "réclames" jouent sur la fibre patriotique pour vendre... Sur les affiches et dans les journaux les poilus sont aussi en première ligne pour vendre. La réclame vire peu à peu à la publicité, elle fait appel à la psychologie pour toucher celui qui la lira.
Plusieurs marques ajustent leur campagne sur l'évolution de la guerre et l'armistice en est bien sûr un temps fort. Montres, apéritif ou boisson cacaotée mais aussi les bandes molletières, les jambes artificielles ou les stylos se mettent à l'heure de la victoire.
Réclame pour Lip publiée dans "La pub est déclarée ! 1914-1918", de Didier Daeninckx éditions Hoëbeke
Le phoscao, boisson chocolatée, dont les vertus furent durant toute la guerre vantées aux soldats sera aussi le meilleur des reconstituants après guerre!
18 juillet 1917, le carburateur Zenith dans le moteur de la Victoire... Le poilu semble avoir un certain âge..
San Francisco celebrates VE Day 1918 (1930s)
Newsreel footage from the Market Street celebration of the end of WWI in San Francisco, 1918.
"San Francisco célèbre le 11 novembre 1918 car la guerre est finie et il n'y en aura jamais plus d'autre "....
Une traduction assez libre de l'article du New York Times que vous pourrez lire en VO (voir la pièce jointe)
A l'annonce de la signature de l'armistice, le 11 novembre un peu avant 3 heures du matin, les deux immeubles du New York Times sont immédiatement et entièrement allumés jusqu'à la fin de la nuit.
Dès l'arrivée du premier mot du message, les rayons du phare qui surplombe un des gratte ciel ont tourné sur la ville. Le flash de ce moment exceptionnel a attiré les foules à Times Square. Ils venaient de partout, métro, restaurants, tabacs et autres lieux ouverts la nuit.
La foule était accrue par les livreurs de lait, de journaux qui avaient abandonné leur voiture, par ceux qui partaient au travail, les chauffeurs de taxis, les conducteurs de tramways, et par un tas de gens venus des banlieues où ils avaient entendu sonner les sirènes, et qui avaient sauté du lit pour participer aux événements d'une journée qui s'inscrirait à jamais dans l'histoire.
A l'affichage sur les fenêtres du building du Times de la signature de l'armistice ainsi que du départ et de l'abdication de Guillaume II ces centaines de personnes manifestèrent leur joie bruyamment.
...
Malgré l'heure partout dans la ville les sirènes de la police et les cloches entonnèrent le chant du cygne de l'empereur et des milliers de personnes furent tirées de leur sommeil par le vacarme. Des centaines d'entre eux sautèrent du lit et arpentèrent les rues en tenue débraillée pour obtenir la confirmation de la nouvelle qu'ils espéraient. Des centaines d'appels téléphoniques commencèrent à arriver au Times... Invariablement la question était " Est-ce que l'armistice a été signé? " et à la réponse affirmative, avec la précision du départ du Kaiser des hourras éclataient au bout du fil.
Parmi ceux qui s'attroupaient devant les affichages de Times Square il y avait des soldats et des marins qui avaient des galons sur les manches, et un certain nombre d'entre eux en avaient plus d'un. Beaucoup avaient des médailles et encore plus des cicatrices, cicatrices faites par les soldats de cet homme dont on annonçait la chute.
Ces hommes n'arrivaient pas à intégrer la nouvelle, mais la foule des civils fut plus rapide.
Ils les attrapèrent pour leur manifester leur admiration, valsant avec soldats et marins sur les épaules, les prenant sur leur dos, ils les acclamaient, puis leur exigeaient qu'ils fassent un discours, que dès les premiers mots ils couvraient de leurs applaudissements.
La foule poussait des grognements et des cris à la mention du nom de Guillaume Hohenzollern. "Bill, pauvre de lui, il a essayé de s'en prendre au monde, il est parti, Bill est mort!". Cet homme que l'on prenait au sérieux quelques semaines auparavant était devenu un sujet de plaisanteries parce que les armées alliées l'avait battu de manière si décisive, et parce qu'il s'était enfui avec sa couronne, son état major et un train plein de nourriture..."
sur le site archives du New York Times
Avec cette déclaration enthousiaste à l'oncle Sam, nous retournons en 1917 et aux préoccupations des temps de guerre...
A suivre...